Le rêve fou du Facteur Cheval : son Palais Idéal !
Dans la thématique des rêves les plus originaux, le nom du Facteur Cheval résonne comme un véritable symbole d’inspiration et de détermination.
En as-tu déjà entendu parler ?
Le Facteur Cheval est devenu célèbre pour son extraordinaire création architecturale : le Palais Idéal, situé à Hauterives dans le département de la Drôme provençale en France.
J’ai découvert son existence et sa célèbre construction il y a près de 15 ans, lorsque je jouais aux Énigmes de Christophe un site web qui regroupe à présent 635 énigmes, que je vous recommande d’ailleurs !
En 2018, je suis partie sur les traces du Facteur Cheval avec mes 2 filles de 4 et 7 ans à l’occasion d’une semaine de vacances. Nous avons découvert ensemble ce lieu impressionnant, qui ne peut que forcer au respect et à l’admiration !
Je vais te retracer la vie du Facteur Cheval et plonger avec toi dans la construction surprenante de son Palais Idéal et ce que l’on peut retenir de sa motivation sans faille.
« Fils de paysan je veux vivre et mourir pour prouver que dans ma catégorie il y a aussi des hommes de génie et d’énergie. Vingt-neuf ans je suis resté facteur rural.
Le travail fait ma gloire et l’honneur mon seul bonheur ; à présent voici mon étrange histoire. Où le songe est devenu, quarante ans après, une réalité. »
– Ferdinand Cheval, 15 mars 1905 –
Il était une fois Joseph Ferdinand Cheval
Joseph Ferdinand Cheval est né le 19 avril 1836 au sein d’une famille modeste de petits cultivateurs à Charmes-sur-l’Herbasse dans la Drôme.
Il se marie à 22 ans avec Rosalie Revol en 1958 et de leur union naquirent deux fils : Victorin décédé à 1 an, puis Cyrille. Son épouse décède de maladie 15 ans plus tard en 1978, alors que Cyrille n’a que 7 ans.
Joseph se remarie ensuite avec Claire-Philomène Richaud, également veuve. Elle apporte en dot l’équivalent de deux années de traitement de facteur et une petite propriété qui lui permettent d’acheter un petit terrain à Hauterives. Elle donnera naissance à Alice, malheureusement décédée à 15 ans.
Joseph Ferdinand Cheval a quitté l’école à 13 ans après l’obtention de son certificat d’études primaires, avec quelques lacunes en langue française, et devint apprenti boulanger. Il quittera cette profession exercée pendant 12 ans au décès de son premier fils survenu en 1865. Il s’engage alors comme ouvrier agricole jusqu’à la naissance de son second fils Cyrille.
Pour sortir de la misère, il se présente au concours de facteur qu’il réussit en 1867 et exerce successivement à Anneyron, Peyrins et Bourg-de-Péage, avant de demander son affectation à Hauterives 2 ans plus tard ; un village situé à une douzaine de kilomètres de son village natal. Il aura la charge de la « tournée de Tersanne », une longue tournée d’une trentaine de kilomètres à parcourir chaque jour à pied, qu’il effectuera jusqu’à sa retraite en 1896.
Tu sais maintenant d’où vient l’origine de son surnom « Facteur Cheval » 😉.
Mais un jour, le Facteur Cheval…
Le Facteur Cheval trébucha sur une pierre de forme très particulière lors de sa tournée de courrier en avril 1879. Intrigué par cette découverte, il décida de la ramasser et fut frappé par la beauté de sa forme et de sa texture. Il la décrit comme sa « pierre d’achoppement » (l’obstacle sur lequel il bute).
Il narra d’ailleurs cet évènement dans une lettre adressée à l’archiviste départemental André Lacroix :
« Je marchais vite, lorsque mon pied accrocha quelque chose qui m’envoya rouler quelques mètres plus loin. Je voulus en connaître la cause. Je fus très surpris de voir que j’avais fait sortir de terre une pierre à la forme si bizarre, à la fois si pittoresque que je regardais autour de moi. Je vis qu’elle n’était pas seule « .
Cet événement déclencha en lui une vision, un rêve insensé de créer quelque chose d’extraordinaire, un palais digne des contes de fées, où il pourrait exprimer ses idéaux et ses rêves les plus fous !
« Que faire en marchant perpétuellement dans le même décor, à moins que l’on ne songe ? écrit-il dans un récit autobiographique. C’est justement ce que je faisais ; je songeais. Et à quoi ? me demanderont mes lecteurs. Eh bien ! pour distraire mes pensées, je construisais en rêve un palais féerique dépassant l’imagination, tout ce que le génie d’un humble peut concevoir. »
Déterminé à concrétiser son rêve, le Facteur Cheval commença à collecter des pierres lors de ses tournées quotidiennes. Pendant plus de trente-trois ans, cette homme maigre d’1,66m ramassa des milliers de pierres, les transportant dans ses poches et dans son panier de facteur ou en partant le soir récupérer celles laissées au bord du chemin avec sa fidèle brouette. À l’intérieur du Palais, une niche lui est d’ailleurs destinée.
Puis chaque soir après son travail, il les empilait méthodiquement. Ce processus laborieux et solitaire devint une obsession pour lui, une quête incessante pour donner vie à son imagination.
Peu à peu s’érigeait son Palais Idéal
Il passait pour le « pauvre fou qui remplit son jardin de pierres » dans sa commune. Pourtant, de plus en plus de curieux venaient s’émerveiller de son travail et l’encourageaient à poursuivre son œuvre.
« Les touristes sont venus cette année en grand nombre, beaucoup plus que les années précédentes et tous partent de chez moi émerveillés de mon monument ; ils admirent surtout le travail et la persévérance que j’ai apportés à cet ensemble merveilleux. »
Le Palais Idéal prit forme lentement mais sûrement, au fil des pierres brutes assemblées et disposées une à une par le Facteur Cheval. Il travaillait principalement la nuit et passait des heures chaque soir à empiler des pierres, souvent à la lumière d’une lampe à huile. Il s’était d’ailleurs bâti un échafaudage en bois ; reconstitué ici pour le tournage d’un film sur sa vie.
Il s’inspirait de l’architecture mondiale qu’il découvrait dans les magazines ou grâce aux cartes postales qu’il distribuait lors de ses tournées, mais aussi par ses propres rêveries. Il aimait mélanger des éléments de styles divers, créant un mélange unique de formes, de motifs et de sculptures.
N’aimant pas être observé et dérangé, le Facteur Cheval se protégea des regards indiscrets pendant la construction du Palais Idéal, en érigeant un mur de journaux autour du site. Il créa ce mur en collant ensemble de vieux journaux avec de la chaux, ce qui devint également une curiosité locale ! Certains visiteurs venaient d’ailleurs spécialement pour voir ce mur insolite avant même que le Palais ne soit achevé.
Au fil des ans, le Palais Idéal attira l’attention et la curiosité des habitants de la région, puis des visiteurs venus de loin pour admirer cette merveille insolite. Face à cet intérêt croissant, le Facteur Cheval dut se battre pour obtenir l’autorisation de terminer son projet.
Enfin, en 1912, il acheva son œuvre monumentale après trente-trois ans de labeur acharné. Il avait 76 ans.
Sculptures, galeries, citations et symboles à n’en plus finir
Le Palais Idéal du Facteur Cheval est constitué d’environ 100 000 pierres, chacune choisie, ramassée et assemblée grâce à de la chaux, du mortier et du ciment, et parfois même des coquillages rapportés par un cousin. Contrairement aux architectures conventionnelles, les pierres utilisées ne sont pas taillées avec précision, ce qui confère à l’ensemble une atmosphère rustique, brut et primitif, renforçant son charme singulier.
La façade Est voit en premier le jour et se compose notamment d’un bassin, de deux cascades et de deux grands temples.
Il s’attaque ensuite à la façade Ouest en créant une grande terrasse, puis aux façades Nord et Sud. Au final, le Palais Idéal atteint 12 mètres de haut, 26 mètres de long et 14 mètres de large et comporte plusieurs galeries intérieures, sans pour autant être habitable.
10 000 journées de travail pour 93 000 heures de construction. Un travail de fourmi, colossal pour un novice qui a dû faire face à plusieurs effondrements, l’obligeant à reconstruire certaines parties de son édifice.
Le Palais Idéal est une œuvre d’art extraordinaire et complexe, remplie de multiples détails et de motifs originaux, reflet des rêveries et de l’imagination du Facteur Cheval.
Des sculptures originales et fantastiques
Le Palais Idéal est orné de centaines de sculptures représentant une variété de motifs, de personnages et de figures mythologiques. On y trouve des animaux fantastiques, des figures bibliques, des divinités hindoues, des guerriers, des animaux domestiques, de la flore exotique et bien plus encore. Des ours, boas et lions côtoient des géants, momies et palmiers, livrant un mélange étonnant et surréaliste !
La présence de symboles et motifs
Tout au long du Palais Idéal, on peut observer des étoiles, des croix, des cœurs, des arcs de cercle, et des spirales. Ces motifs, souvent sculptés dans la pierre ou peints à la main, ajoutent une dimension symbolique et mystique à l’ensemble de l’œuvre.
Un caractère universel et religieux
La religion y apparait de nombreuses fois et pas seulement de tradition biblique. On peut notamment lire « Adam & Eve », mais aussi constater que l’une des entrées de la Galerie est une mosquée ou la présence d’un temple hindou. « Ici l’égalité grands et petits viendront se réunir dans la fraternité éternelle. »
Des inscriptions en arabe témoignent d’ailleurs du passage d’un visiteur égyptien vers 1910, signifiant « D’aucuns prétendent que la douceur est dans l’amour, alors que l’amour est plus amer que la patience. »
De multiples citations et messages
Plus de 60 citations, inscriptions et messages sont gravés dans la pierre. Ces gravures, écrites pour la plupart en français, latin ou anglais, reflètent les idéaux, croyances et aspirations du Facteur Cheval. Certaines citations sont tirées de la Bible ou de la littérature classique, tandis que d’autres sont des réflexions personnelles du créateur.
- Des réflexions sur le temps qui passe :
« Chaque fois que tu me regardes tu vois ta vie qui s’en va »
« Ce n’est pas le temps qui passe mais nous »
1879-1912 : Le facteur inscrit la durée de son travail sur son monument.
- Des pensées sur sa détermination sans faille :
« Ma volonté a été aussi forte que ce rocher. En créant ce rocher j’ai voulu prouver ce que peut la volonté. »
« Sur la route de la vie j’ai lutté avec courage seul dans le travail j’ai trouvé la vraie gloire. » (1882)
« La vie sans but est une chimère. »
« Où le songe devient la réalité. »
« Le rêve se concrétise. »
« Les minutes de loisir que mon service m’a permis j’ai bâti ce palais de mille et une nuits où j’ai gravé mon souvenir. »
« A cœur vaillant rien d’impossible » – Jacques Cœur –
- Des louanges sur sa réalisation, son idée et lui-même
« Dieu protège le génie. » La galerie recense de nombreuses citations portant sur l’idée du génie.
« Le Panthéon d’un héros obscur. » Ce monument était destiné à être son tombeau.
« Ce rocher dira un jour bien des choses. » Le Facteur Cheval est persuadé que son travail lui survivra à travers les années.
« Tout ce que tu vois passant est l’œuvre d’un passant. »
- Un hommage à ses outils de labeur :
De nombreuses citations figurent sur un mur en hommage à ses fidèles compagnons de travail : brouette, casserole, truelle, pelle…
« La brouette légendaire. Entrée de sa niche »
« Ma compagne de peine »
« Je suis la fidèle compagne du travailleur intelligent qui chaque jour dans la campagne cherchait son petit contingent »
« Moi sa brouette j’ai eu cet honneur d’avoir été 27 ans sa compagne de labeur. »
Quelques anecdotes sur le Facteur Cheval
- Il était considéré comme le fou du village, tant par sa folle construction, que par l’utilisation du terrain de son potager devenu son palais, malgré sa condition modeste.
- Certains médecins, comme le docteur Olivier Dulac, neurologue à Necker, le décrivent comme présentant un profil type d’autiste Asperger.
- Le Facteur Cheval a surnommé son œuvre Palais Idéal suite au poème d’Émile Roux Parassac écrit en hommage au monument en 1904. Il le nommait auparavant « Le Temple de la Nature ».
- Sur la façade Est du Palais, le facteur Cheval a bâti un tombeau égyptien dans lequel il souhaitait être enterré avec sa femme, mais l’Église et la Mairie lui ont refusé cette requête.
- Après l’achèvement du Palais Idéal en 1912, le Facteur Cheval organisa un voyage inaugural pour célébrer son œuvre. Il invita des amis, des voisins et des autorités locales à une visite privée du Palais. Pourtant, il ne reçut jamais de reconnaissance de son travail de son vivant.
- Max Ernst a créé son portrait en papier collé et Pablo Picasso a réalisé douze dessins sur le Facteur Cheval dans les années 30, suite à leur visite à Hauterives.
- Un film sur sa vie est sorti au cinéma en 2019 : « L’incroyable histoire du Facteur Cheval » de Nils Tavernier
- Il passera aussi 8 ans à construire son propre tombeau « le Tombeau du silence et du repos sans fin», de 1914 à 1922 au cimetière d’Hauterives, soit 2 avant son décès.
- Le Palais Idéal s’est classé en 2ème position de l’émission « Le monument préféré des Français » diffusée sur France 3 en 2020 et présentée par Stéphane Bern, derrière la Citadelle et le Lion de Belfort.
« Je te parlais de Gaudi et du Facteur Cheval que je venais de découvrir et dont j’avais fait mes héros : ils représentaient la beauté de l’homme, seul dans sa folie, sans aucun intermédiaire, sans musée, sans galeries. Je te provoquai en te disant que le Facteur Cheval était un bien plus grand sculpteur que toi. «Je n’ai jamais entendu parler de cet idiot, dis-tu. Allons le voir tout de suite.» Tu insistais. C’est ce que nous fîmes et la découverte de ce créateur marginal t’apporta une immense satisfaction. Tu fus séduit par la poésie et le fanatisme de ce petit postier qui avait réalisé son rêve immense et fou. »
Lettre de Niki de Saint Phalle à Jean Tinguely –
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L’Héritage du Facteur Cheval
Décédé en 1924, à l’âge de 88 ans, le Facteur Cheval laisse derrière lui son Palais Idéal comme héritage durable de sa créativité et de sa détermination.
Outre la prouesse liée à la détermination et à la durée de réalisation de ce monument, ce qui en fait aussi une œuvre unique d’art naïf est le mélange des différents styles architecturaux, mais aussi des influences et inspirations, allant de l’orientalisme à l’art roman en passant par le style gothique.
Alors que de nombreux détracteurs s’y opposaient le trouvant « absolument hideux », le Palais Idéal fut classé Monument historique par André Malraux en 1969, déclarant :
« En un temps où l’Art Naïf est devenu une réalité considérable, il serait enfantin de ne pas classer, quand c’est nous, Français, qui avons cette chance de le posséder, la seule architecture naïve du monde, et d’attendre qu’elle se détruise”.
Bien que certaines parties du Palais Idéal puissent sembler inachevées ou en cours de construction, elles font partie de son charme et de son mystère. Le Palais Idéal continue de susciter notre émerveillement, nous invitant à plonger dans l’univers fascinant de son créateur et à en tirer notre propre interprétation.
Aujourd’hui propriété de la commune de Hauterives, le Palais Idéal du Facteur Cheval est reconnu comme l’un des trésors architecturaux les plus uniques au monde, attirant près de 150.000 visiteurs chaque année.
À travers le monde…
Il existe d’autres constructions extraordinaires étonnantes de par leur créativité, originalité ou singularité, telles que :
- Le Jardin de Bomarzo (Parc des Monstres) en Italie : Créé au XVIe siècle par le prince Pier Francesco Orsini, ce parc abrite une collection de sculptures monumentales et fantastiques, représentant des créatures mythologiques, des monstres et des figures grotesques. Le Jardin de Bomarzo est un chef-d’œuvre de l’art baroque et une destination touristique populaire en Italie.
- La Sagrada Família en Espagne : Cette basilique emblématique, conçue par l’architecte catalan Antoni Gaudí, est un chef-d’œuvre de l’architecture moderniste. Avec ses formes organiques, ses sculptures détaillées et ses tours élancées, la Sagrada Família est une œuvre d’art unique et impressionnante. Gaudí a conçu plusieurs autres œuvres remarquables : le Parc Güell avec ses mosaïques colorées et ses structures organiques, ainsi que la Casa Batlló et la Casa Milà, avec leurs façades ondulantes et leurs détails excentriques.
- La Casa de Pedra au Brésil : Située à Sao Paulo, cette maison a été construite par l’artiste brésilien Francisco Brennand et est célèbre pour ses sculptures en céramique intégrées à l’architecture. La Casa de Pedra est un exemple unique d’art architectural fusionnant avec la nature.
- Les Jardins Secrets de Vaulx, en Haute-Savoie en France : l’univers insolite d’une famille qui façonne de ses mains ce jardin de 7000 m2 depuis plus de 40 ans où se mêle végétation luxuriante, patios, salons ouverts sur la nature, galeries, tonnelles, bassins et fontaines, dont le fil conducteur est l’eau. Une vingtaine d’espaces intérieurs et extérieurs composent un ensemble aux influences variées : andalouses, autrichiennes, indiennes, savoyardes, suisses, tunisiennes… Sans doute une belle histoire à raconter un jour pour mettre en valeur ces 325 000 heures de travail en famille !
Tout est possible si on le désire profondément !
Le Palais Idéal est un hommage à l’imagination humaine et à la persévérance. Il est un témoignage de la capacité de l’homme à transformer ses rêves les plus fous en réalité.
Est-ce que c’est ce rêve qui a permis au Facteur Cheval de vivre jusqu’à ses 88 ans, alors que l’espérance de vie à cette époque tournait plutôt autour des 40-50 ans ? Peut-être…
Cela me fait penser au principe selon lequel avoir des objectifs ou un but dans notre vie favoriserait notre longévité. Sans oublier que Joseph Fernand Cheval avait aussi une santé physique extraordinaire pour tenir le rythme de ses longues tournées pédestres toutes ces années, tout en bâtissant son rêve chaque soir.
De mon côté, je ne peux que lui accorder mon respect et mon admiration !
C’est une visite que je recommande à faire, d’autant en plus en famille, car les enfants pourront s’amuser à enquêter sur le Palais Idéal, dans l’esprit « Cherche et trouve » ! Le musée vous permettra d’en apprendre encore davantage sur le Facteur Cheval.
C’est une visite qui nous pousse aussi à songer à nos propres rêves, à nous demander si nous n’ajouterions pas un grain de folie pour les réaliser nous aussi… Sans trop réfléchir, juste nous lancer et être patient, car nous en sommes capables si la petite étincelle s’anime au fond de nous.
C’est une visite hors du temps, qui te laissera sans doute un peu de nostalgie au fond du coeur, car en plongeant dans cet univers d’imaginaire, c’est à ton « Moi Enfant » qu’elle s’adresse. Elle te rappelle tes créations architecturales et aventures palpitantes que tu t’imaginais quand tu étais enfant : château de sable, igloo, cabane dans les bois, grotte sous les draps ou la table…
Et toi, à quoi ressemblerait ton Palais Idéal ?
Le mien serait sans aucun doute très coloré, avec des teintes plutôt pastel et lumineuses, avec des formes arrondies. Bon c’est très cliché girly, mais j’ai besoin d’être dans un univers vivant, joyeux et ludique. Et j’essayerai aussi de le rendre habitable 😉.
Dans tous les cas, il y aurait une cachette pour le chocolat, mais ça ce sera mon secret !
« Où le songe devient la réalité. »
– Joseph Ferdinand Cheval –