Les fêtes de fin d’année riment avec cadeaux, partage et convivialité…

À cette occasion, s’offrir des expériences à vivre est le plus sûr moyen de garder un souvenir mémorable plutôt qu’un bien oubliable… vite relégué au fond d’un placard !

Cette année j’ai souhaité offrir à un ami, animé par la nature et passionné d’artisanat, un atelier Kokedama.

L’opportunité de lui faire découvrir une activité insolite en adéquation avec ses goûts et centres d’intérêt tout en partageant un moment de complicité.

– Albert Schweitzer –

À la découverte de son « bon cadeau », j’ai manqué un fou rire face à son air dubitatif et son « merci » poli mais clairement sceptique.

Un atelier kokedama ? Mais kesako ? 🙄

Qu’est-ce que le kokedama ?

Souvent mal prononcé et difficilement mémorisable, ce mot apparu au Japon dans les années 1990 signifie littéralement mousse (Koke) et sphère (dama).

Te voilà bien éclairé sur le sujet ! 😉

Le kokédama ou kokedama est en fait un art floral japonais relativement récent qui consiste à réaliser des créations végétales en enrobant les racines d’une plante de mousse pour former une sphère parfaite.

Fini les pots de fleurs classiques avec le Kokédama ! Ces décorations végétales sont idéales pour apporter un brin d’originalité et de zenitude chez toi.

Kokedama orchidée

Comment se déroule un atelier kokedama ?

Je vais maintenant t’expliquer le déroulement de l’atelier kokedama auquel j’ai participé et les étapes nécessaires à la réalisation de notre œuvre végétale. Notre hôte Johan, « kokedaman » accro aux plantes, nous a accueilli au cœur d’un ravissant concept végétal store où il a pu nous livrer ses tips pour réaliser notre premier kokedama. 

Notre arrivée à l’atelier kokedama

Nous voici donc en ce samedi 13 janvier devant la devanture de Jodie à Annecy, union des prénoms des deux co- gérants JOhan et EloDIE, amoureux de la nature et dans la vie. Johan nous explique tenir cette passion du métier de son grand père, ainsi que sa volonté avec Élodie de s’engager en faveur d’une consommation locale et raisonnée.

10h la dernière participante arrive et c’est parti pour 1h30 de découverte !

Nous serons en effectif réduit, soit 3 participants à suivre l’atelier kokedama ce jour-là. Tous unis par l’esprit de Noël, qui a motivé notre inscription à cet atelier Kokedama, suite aux « bons cadeaux « offerts par nos proches.

Je me réjouis de la taille du groupe favorisant les échanges, d’autant plus que l’espace, dédié aux ateliers, est restreint mais non moins chaleureux que le reste des lieux.

Stylish indoor kokedama plants with jute balls on a table, perfect for modern decor.

Les étapes de création d’un kokedama

Johan nous invite à nous intéresser de plus près à cette petite créature étrange, qui aura attisé ta curiosité, nommée kokedama. Lors de cet atelier nous avons appris et abordé de nombreux sujets, comme :

  • Comment fabriquer un kokedama ?
  • Quelle plante choisir pour faire un kokedama ?
  • Quelle terre utiliser pour son kokedama ?
  • Quel fil prendre pour son kokedama ?
  • Comment créer un kokedama suspendu ?
  • Comment prendre soin de son kokedama ?

Atelier kokedama

1ère étape. Le choix de sa plante pour créer un kokedama

Une dizaine de petites plantes nous sont présentées, feuilles plus ou moins grasses, touffues, larges, tombantes. De quoi contenter tous les goûts.

Chacun de nous en choisit une selon sa propre sensibilité esthétique.

Mon ami opte pour un caféier. Quant à moi, mon choix se porte sur le dracaena pour ses fines feuilles rassemblées au sommet des tiges tel un palmier, mais aussi, d’un point de vue pratique, pour la petite taille de ses racines m’assurant une meilleure prise en main.  Ainsi plus de chance de parvenir à réaliser cette fameuse sphère parfaite.

2nde étape. La réalisation du dama, base du kokedama

De grands bols sont disposés devant chacun de nous.

La première opération consiste à dépoter les plantes et libérer les racines en les débarrassant de la terre qu’elles contiennent au-dessus du récipient fourni. 

À noter que si le système racinaire occupe un volume trop important, tu devras couper une partie des racines, soit entre un tiers et la moitié de la longueur.

Puis nous ajoutons une bonne poignée de terre de kétoh ( soit 1/5), voire deux selon la dimension des racines de la plante choisie et la capacité de ta main. Nous additionnons ensuite 4/5 de terreau universel ainsi que de l’eau de manière à amalgamer le tout. Ensuite nous travaillons la terre jusqu’à l’obtention d’une boule compacte… ou plutôt une forme s’en rapprochant le plus selon ta dextérité ! 😉

A close-up view of lush snake plants in a garden setting in Baguio, Philippines.

Zoom sur la terre de Kétoh  

Il s’agit d’une terre argileuse noire récoltée au fond des rizières en Asie qui, même si elle est dense et serait assurément rassasiante, ne se mange pas ! Les propriétés pâteuse et grasse de la terre ketoh la rendent très malléable. Idéal donc pour faire notre « dama », mais aussi pour le rempotage de certains bonsaïs sur roche par exemple.

La terre de Kétoh peut s’acheter sur des sites internet spécialisés. Il faut compter en moyenne 8 € le kilo, soit de quoi réaliser environ 2 kokedamas.

Quel plaisir de plonger les mains dans la terre, la pétrir, sentir la matière vivante glisser entre ses doigts, pénétrer sous les ongles. 

Respirer la nature de bon matin m’éveille les sens. Les bienfaits à son contact sont avérés, comme en témoignent les adeptes de la sylvothérapie, qui se nourrissent de l’énergie des arbres, lors de promenades en forêt, en pleine conscience.

– Christian Bodin –

Après beaucoup d’application et de concentration sur l’exercice, j’obtiens enfin une magnifique boule… patatoïde ☹.  

Johan nous rassure quant au résultat peu probant de cette première tentative de façonnage avec beaucoup de bienveillance ! Les étapes suivantes de l’atelier kokedama permettront d’affiner la forme ! Ouf !!! 

Il nous demande ensuite de diviser la boule en deux hémisphères égaux de telle sorte à pouvoir mettre en son centre l’équivalent d’une bonne poignée de sphaigne*. Celle-ci favorise la rétention d’eau afin de réguler l’humidité de la terre tout au long du cycle de vie de ton kokedama.

Zoom sur la sphaigne 

La sphaigne est une plante qui fait partie des mousses et qui pousse dans les milieux humides tout autour du globe : marais, marécages et tourbières. Elle a pour caractéristique d’absorber l’eau comme une éponge, grâce à la ceinture de cellules vides qui entourent les cellules chlorophylliennes.

Johan nous explique que son extraction des sous-sols de ces milieux humides, précieux à la nature notamment pour leur rôle de régulation et de filtration de l’eau, détruit la riche biodiversité qui s’y développe. Cette pratique étant contraire à leur engagement écoresponsable, il est en train de chercher une alternative plus respectueuse de l’environnement à base de fibre de coco.

On peut trouver la sphaigne dans des jardineries ou sur des sites marchands spécialisés au prix moyen de 15 € les 5 litres. 

Il est temps de rassembler les deux hémisphères, après avoir préalablement inséré les racines de la plante au centre de ceux-ci, jusqu’à la naissance des tiges des feuilles, qui doivent légèrement dépasser au-dessus de la terre une fois le dama reconstitué.

Je presse ensuite ma drôle de boule pour retirer l’excédent d’eau contenu dans sa terre et refaçonne de nouveau au mieux mon « dama ».

Sphaigne

3ème étape. Le ficelage du koké

Nous arrivons à l’étape primordiale de l’atelier kokedama, car le koké est au dama ce qu’est la haute couture à la couture !

J’ai choisi avec soin la mousse vivante qui habillera, tel un tissu, mon dama, pour révéler ses plus beaux atours. Ou en camouflant ses défauts dans mon cas, mais chut, c’est mon secret ! 

Bien verte elle devra être et de ses impuretés tu la débarrasseras.

Quelques parasites ou adventices pourraient encore s’y trouver.

Son épaisseur est en général comprise entre 2-3 cm.

Des producteurs récoltants en proposent à environ 12 € les deux plaques de 30x20cm, soit l’équivalent de deux feuilles A4. Sinon, libre à toi de te planifier une petite balade en forêt pour en dénicher. Je trouve de la mousse assez facilement sur les murets en pierre du Roc de Chère, à proximité d’Annecy. 

Nous plaquons enfin la mousse sur la boule en veillant à épouser la forme, quitte à nous aider d’épingles pour la fixer en attendant l’opération ficelage qui maintiendra l’ensemble. Il faudra faire attention à ne pas oublier de toutes les retirer lors de la phase finale, sinon aïe les doigts quand nous donnerons une dernière pression pour rééquilibrer l’aspect sphérique voulu.

Un fil de pêche en nylon fera l’affaire pour cette dernière étape « d’emmaillotage », en s’inspirant des points cardinaux. On passe le fil du nord au sud, on noue, on coupe, puis on réitère l’opération d’est en ouest avant de s’occuper des quarts : Nord-Est/Sud-Ouest, Sud-Est/Nord-Ouest.

Quelques petits tours de fils supplémentaires seront peut-être encore nécessaires pour parvenir au résultat souhaité ! Mon Kokédama est terminé avec les félicitations du jury en la personne de Johan. 

Notre hôte sollicite notre retour sur l’atelier kokedama pour recueillir nos impressions et nous dévoiler en primeur les futurs ateliers qui seront proposés.

Clap de fin de l’atelier kokedama. 

Comment entretenir son kokedama ?

Voici quelques conseils d’entretien de ton kokedama pour assurer sa longévité.

La sphère de mousse permet à la plante de s’épanouir à condition de lui apporter quelques soins sans oublier beaucoup d’amour bien sûr ! La durée de vie d’un kokedama est d’environ 2 à 3 ans si tu respectes ces consignes :

  • Dispose ton kokedama dans une soucoupe ou suspend-le à l’aide d’un fil nylon ou même dans un macramé artisanal, l’occasion en prime de t’essayer à une nouvelle pratique 😉.
  • Baigne-le une fois tous les 10 jours.
  • Vaporise ta mousse avec de l’eau non calcaire tous les 3 jours pour la conserver bien verte.
  • Place ton kokedama à la lumière indirecte du soleil.
Entretien kokedama

Comment choisir ton futur atelier kokedama ?

J’avais déjà fait, il y a quelques années, un atelier kokedama avec ma nièce de 13 ans dans une association à Genève mais la prestation n’était en rien comparable. Aucun travail du terreau n’était demandé. La plante, une fougère, était imposée. Seul le travail de la taille de ses feuilles se voulait ludique.

Aussi petit conseil pour bien choisir le prestataire où exercer l’atelier kokedama, divers critères sont à prendre en compte.

Tu vas me dire qu’il existe des tutos que l’on trouve aisément et gratuitement sur internet. J’ai pris le temps de visiter ces sites pour la rédaction de cet article et mon constat est formel et sans appel. Ils manquent de clarté, de précisions, de professionnalisme, mais surtout d’interactions entre les participants et l’intervenant. Ce dernier est indispensable pour nous prodiguer des conseils personnalisés en s’adaptant aux difficultés rencontrées. Sans compter sur les rires qui ponctuent joyeusement ces ateliers quand on galère !

Le prix seul ne peut guider tes choix quand la qualité se veut inégale selon les offres.

L’accueil, l’environnement, la structure, la pédagogie, l’expérience sont à mettre en balance pour que tu sois assuré de passer un moment inoubliable lors de ton premier atelier kokedama !

C’est pour cela que l’équipe de MyBuckli favorise les échanges et une relation privilégiée avec ses partenaires, ou en devenir, afin de sélectionner pour TOI les meilleurs complices pour te permettre de te réaliser pleinement à travers tes envies

De la réalisation à TA réalisation.

Derrière ces ateliers qui nous inspirent se cache bien souvent un besoin de réalisation personnelle plus profond.

La satisfaction procurée ne découle pas uniquement de « l’objet » que nous ramènerons fièrement chez nous, mais aussi et surtout, de manière durable, des sensations éprouvées.

Qu’est-ce que j’ai retenu de cet atelier kokedama?

C’est avec un joli kokedama à la main, un sourire ravi… et des ongles noirs, malgré la séance de récurage, que je quitte cet havre de paix pour retrouver le brouhaha et l’agitation urbaine, particulièrement vive en ce jour de marché. 

L’heure du repas approchant, une envie curieuse de sushis se fait sentir, comme pour prolonger les effets bénéfiques de cette immersion dans la culture nippone !

Pour ma part, cette expérience a fait ressurgir des souvenirs d’enfance.  Quand je jouais des heures dehors à la dînette, inventant des recettes « bio » 😉 savant mélange de boue, feuilles, cailloux, et revenais crottée de la tête aux pieds au grand désespoir de ma mère !

Je retiens aussi le pouvoir qu’a la nature à m’apaiser, le plaisir que j’ai à entrer en contact avec elle et à quel point je ne suis pas douée pour réaliser des boules parfaites ! Peut-être est-ce révélateur d’un esprit parfois trop carré et perfectionniste qui peine à accepter les rondeurs et aspérités qui font pourtant tout le charme de la vie ? Cela m’a amené à relativiser quant au modèle que l’on suit ou poursuivons et à accepter un rendu moins lisse qu’escompté, qui non seulement n’en gâche pas la beauté mais la transcende.

Dis-toi simplement : « Je suis unique. Mon kokedama est à mon image »

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On a d’ailleurs la même coiffure échevelée ! Tu auras compris le message qui résonne derrière cette pointe d’humour.

Cette découverte a le mérite de me questionner sur celle que je suis et me donne envie de creuser le sol de mes croyances pour déterrer mes talents et pousser mes limites.

Au fil des ateliers, et l’introspection qu’ils supposent, je prends conscience de ce qui m’épanouit, préserve mon moral et m’équilibre au quotidien.

Aussi je sais désormais quelles activités j’ai BESOIN de tester prochainement pour me faire du BIEN ! 😉

Et toi ?

Le jardin des possibles est immense, aussi le temps filant à toute allure, cultive dès aujourd’hui tes récoltes de demain ! Nous sommes des boutures qui ne demandons qu’à grandir avec le même soin que tu sauras donner à ton Kokédama 😉

N’attends pas davantage pour partir explorer l’étendue des envies qui sommeillent en toi 😊. Et si tu te sens la main verte, jette un oeil à notre article qui te donne 10 idées d’atelier de création florale et art végétal.

Faisons connaissance… avec Johan et Elodie

Pour la petite histoire, Johan paysagiste et Elodie maquilleuse de métier ont décidé de poser leur valise après des années de formation à Annecy, leur ville de rencontre. C’est ici qu’a fleuri leur amour, pour y cultiver leurs talents et faire germer leur rêve, avec la naissance en mai 2023 de Jodie, café-boutique, jardinerie urbaine, et lieu de vie unique aux valeurs sociétales assumées.

– Magnus Shadrack Nsd –

Nul doute que ces deux-là se sont bien trouvés ! Le doux parfum de l’amour mêlé aux essences végétales flotte dans l’air chez Jodie. 

Malgré l’environnement citadin, éclos en plein centre-ville, Jodie est un écrin qui laisse la nature reprendre sa juste place où l’on se sent gagné par l’atmosphère paisible qui y règne dès le seuil franchi.

Élodie et Johan ont imaginé un coffee-shop, à l’arrière de la boutique, pour une parenthèse gourmande et bienfaitrice, s’inspirant de la naturopathie, dans un cadre verdoyant, en compagnie de leurs plantes.

Confortablement installés devant une bonne tasse de Slow Coffee* en attendant le début de l’atelier kokedama, on prend le temps de s’imprégner des lieux en balayant des yeux tous les trésors dont regorge la petite boutique.  

Le Slow Coffe ou « café lent » est basé sur un système d’extraction douce qui reprend le principe d’écoulement du café à travers un filtre à papier… comme jadis chez mamie ! Pour une consommation plus économique, écologique et gastronomique.

Des plantes, des compositions florales mais aussi des cosmétiques et objets de décoration durables, sélectionnés avec soin par Élodie, sont joliment présentés et disposés avec créativité sans surcharger l’espace. 

Les valeurs du couple s’expriment dans tous leurs choix de produits et orientent leur sélection de fournisseurs avec lesquels ils souhaitent s’entourer.

Des macramés décorent les murs, tantôt à plat tantôt garnis de pots de plantes tombantes, conférant encore davantage d’intimité au cadre. 

– Voltaire –

La théâtralisation du shop procure le sentiment d’être au cœur d’un tableau vivant. On en oublierait qu’il s’agit d’un commerce même si en clair j’avais envie de tout acheter !

https://www.jodie.boutique

2 Rue Saint-François de Sales, à Annecy

Annabelle de la Dream Team